Affiner le phénotype des maladies du développement ultra-rares

Les efforts d’identification de gènes responsables de maladies du développement au cours des deux dernières décennies ont conduit à l’identification des centaines de nouveaux gènes, avec des descriptions cliniques souvent incomplètes. L’équipe GAD s’intéresse particulièrement au phénotypage clinique fin des maladies du développement ultra-rares.

Exemple des syndromes dermatologiques avec mosaïcisme somatique (cohorte M.U.S.T.A.R.D): 

Au cours des dix dernières années, l’équipe a collecté de nombreux échantillons de tissus de patients présentant des troubles du développement en mosaïque avec une expression dermatologique. Au-delà de l’identification des bases moléculaires de syndromes déjà connus, l’équipe a pu profiter des nouvelles technologies de séquençage en profondeur de l’exome pour identifier de nouveaux gènes responsables de ces maladies rares.

Le meilleur exemple est l’article  » Postzygotic inactivating mutations of RHOA cause a mosaic neuroectodermal syndrome « , publié dans Nature Genetics (Vabres et al., 2019; doi: 10.1038/s41588-019-0498-4). En effet, nous avons montré que des mutations inactivatrices postzygotiques de RHOA provoquent un syndrome neuroectodermique associant une hypopigmentation linéaire, une alopécie, une leucoencéphalopathie apparemment asymptomatique et des anomalies faciales, oculaires, dentaires et acrales. Nos résultats ouvrent la voie à l’élucidation de l’étiologie du mosaïcisme pigmentaire et mettent en évidence le rôle de RHOA dans le développement et les maladies humaines.

L’équipe s’oriente maintenant vers des registres qui permettent d’établir l’histoire naturelle de certaines maladies du développement, ce qui sera nécessaire pour le développement futur d’essais thérapeutiques.

 

Pour en savoir plus: portfolio (en anglais)